
La finale du concours d’éloquence, qui a eu lieu au Centre culturel Léopold Seder Senghor (ex CCF), a permis de voir une fois de plus la compétence des avocats dans l’art oratoire.
Adama Faye, avocat de profession, a devancé ses concurrents de plusieurs points. Son discours a porté sur l’Afrique, ses problémes de développement et a su capté l’attention du public venu en grand nombre. Le soleil a également été au rendez-vous car la manifestation s’est déroulé en milieu d’après-midi et à l’air libre. De ce fait, les personnes venues y assister n’ont pas voulu rejoindre les places de peur d’attraper une insolation et je les comprends car j’ai été assommée par le chaud soleil. Les organisateurs s’en sont excusés mais n’en demeure pas moins que le concours a suivi son cours même si il n’y a pas eu beaucoup de spectateurs sur les tribunes. C’est seulement aux environs de dix huit heures que les places ont commencé à se remplir. Parmi le public, il y a eu des avocats, des étudiants du Cesti, de l’Institut Supérieure de Management (ISM), des parents ou amis et toutes ces personnes sont venues pour soutenir les candidats, pour ne pas dire leur candidat.
Le concours d’éloquence a été l’occasion d’assister à des prestations aussi remarquables les unes que les autres. Tous, sans exception ont abordé des thèmes importants tels que l’avenir de l’Afrique, son développement durable, l’Unité Africaine etc.
Après le passage des candidats, le jury s’est retiré pour délibérer et pendant ce temps, l’animateur a procédé à la présentation des invités et introduit le parrain de l’évènement, Eli Ousmane Sarr, bâtonnier de l’Ordre des avocats, pour qu’il fasse son allocution. Ce dernier a parlé de sa profession de juriste qui n’est pas de tout repos, de ses expériences en tant que témoin de la colonisation et des indépendances, du développement de l’Afrique par la jeunesse qui devrait prendre la relève. Il a aussi salué l’initiative de la Jeune Chambre Internationale (JCI) de Dakar qui a organisé ce concours d’art oratoire. En effet, dans tout métier l’éloquence est de rigueur et la présence à ce concours d’étudiants en management, en journalisme et d’avocats le justifie parce que ces professions requièrent de l’éloquence. Il faut pouvoir bien parler pour prétendre capter l’attention d’un auditoire. Le président de la JCI a également fait un discours pour remercier ceux qui sont présents, les invités et les membres de la Chambre. Quand l’animateur s’est retourné vers le président du jury, le public est devenu muet comme une tombe dans l’attente des résultats. Le président a d’abord souligné que le jury a délibéré en toute transparence et a ensuite annoncé les résultats. Le Cesti a remporté la troisième place par la voie de Ndèye Aida Dia, étudiante en deuxième année ; elle est suivie par Armande Ouattara qui raflera la deuxième place pour le compte de l’ISM. Et enfin, l’avocat Adama Faye est primé l’homme le plus éloquent du concours et a occupé la première place. Certains diront que le jury a été subjectif du fait que le parrain est un avocat mais, la victoire est bien méritée car sa prestation a été très remarquable et son charisme, le contenu de son discours l’ont propulsé au devant de la scène. Par ailleurs, le président du jury ainsi que les membres de la Jeune Chambre ont notifié qu’aucun participant n’a démérité et que tous ont brillé par leur éloquence et leur discours riche en enseignement. C’est pourquoi la délibération a été chose difficile car la compétence était au rendez-vous et la concurrence rude.
Après la distribution des prix aux neufs candidats, ceux-ci ont rejoint le public en effervescence et les parents. Les mots de la fin se sont succédés, avec toujours les avocats en exergue, et c’est seulement avec le discours de Mamadou Ibra Kane, directeur de la Radio Futur Média (RFM), qu’on s’est souvenu qu’il y avait des journalistes au concours car il a salué la prestation des étudiants du Cesti et notamment celle des étudiants en management. Il a parlé du métier de journaliste qui est vraiment important et ajoutera que la parole est un art qui s’apprend et que l’Afrique est le berceau de l’oralité.
A la suite de cette succession de discours, les candidats ont fait une photo de famille avec les membres du jury, de la Jeune Chambre et les invités. La cérémonie a été clôturée par un cocktail accompagné d’une note musicale de West Forest pour apporter une ambiance de fête.
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